Intervention de Damien Abad

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 21h30
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur les nouvelles perspectives européennes et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

Inversement, qui peut prétendre redresser durablement ses finances publiques sans une croissance durable et forte ? L'Europe et la France n'ont pas besoin du choc fiscal que vous allez nous imposer, mais d'un choc de compétitivité. La compétitivité, c'est la condition d'une France forte dans une Europe forte mais aussi d'une croissance durable et équilibrée entre les pays européens.

Pour réduire ces écarts de compétitivité, nous devons mettre en place une véritable gouvernance économique européenne et privilégier l'approfondissement plutôt que l'élargissement, la politique plutôt que les marchés, la réciprocité plutôt que le dumping social.

En écoutant le Premier ministre, j'avais l'impression d'entendre un metteur en scène qui n'avait ni écrit ni joué la pièce qu'il nous présentait. J'attendais, comme beaucoup de citoyens français et européens, une vision, une envie, une volonté, un souffle. Force est de constater que nous n'avons rien eu de cela mais plutôt de l'arrogance, de la désinvolture et de la passivité. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Quel contraste saisissant entre ce discours et celui prononcé devant le Parlement européen, lors de présidence française de l'Union, par l'ancien chef de l'État !

Vous dites vouloir réorienter l'Europe. Permettez-moi de vous dire que ce que vous voulez, nous l'avons fait : le maintien de la PAC, c'est nous qui l'avons érigé en priorité absolue ; l'union bancaire, c'est Michel Barnier qui l'a initiée ; l'investissement dans la recherche et l'innovation, c'est ce que la Commission européenne s'est engagée à faire dans le cadre de sa stratégie UE 2020 ; la taxe sur les transactions financières enfin, c'est nous qui l'avons initiée afin de doter le budget européen de véritables ressources propres. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Mes chers collègues, nous avons besoin d'une Europe politique et économique forte. Comme le disait le Président Nicolas Sarkozy, « l'Europe n'est plus un choix ou une option, c'est une nécessité ». Alors, oui, droite et centre ensemble, nous faisons le choix de la France, celui de l'Europe, celui de la France dans l'Europe, car c'est le seul choix qui nous permettra de continuer à défendre nos positions et nos valeurs dans le monde de demain et d'après-demain. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

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