Intervention de Philippe Ruelle

Réunion du 11 juin 2013 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Philippe Ruelle, représentant de l'UGPBAN, Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique :

Pour illustrer les problématiques liées à la qualité des produits et à la réglementation, je prendrai l'exemple de la production de bananes certifiées « bio », dont la principale production au monde est celle de la République dominicaine.

Les producteurs de bananes « bio » utilisent des produits agréés et homologués « bio » par l'Union européenne. Aucun de ces produits n'est autorisé en France ! Il nous est par exemple interdit d'utiliser la levure de bière. Dans notre pays, pour utiliser un produit phytosanitaire, il faut déposer un dossier d'homologation à la Direction générale de l'alimentation (DGAL) qui le transmet à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) qui procède à des tests. Le marché de Guadeloupe et de Martinique est tellement petit qu'aucune entreprise phytosanitaire ne dépose de dossier, d'autant que la plupart des sociétés a l'habitude des marchés du Brésil, de la République dominicaine et du Pérou où les produits sont homologués en deux jours ! Certains produits, comme les extraits de thé, les levures ou les bactéries, sont déjà homologués au niveau européen, mais, malgré cela, nous n'arrivons pas à les faire homologuer en France. C'est la raison pour laquelle nos producteurs ne cultivent pas de bananes « bio ».

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