Intervention de Linda Gourjade

Réunion du 19 juin 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLinda Gourjade :

Sans nier la nécessité d'une réforme et, en particulier, d'un allongement de la durée de cotisation, nous nous inquiétons du montant des pensions. En effet, la moitié de la population active approchant de 60 ans est au chômage, les carrières linéaires à temps plein deviennent de plus en plus rares en raison de la situation économique, et les femmes subissent davantage que les hommes les contraintes qu'impose une famille.

À court terme, c'est-à-dire pour 2020, vous préconisez une accélération du rythme d'allongement des durées d'assurance : 41,75 ans pour la génération de 1957, 43 ans pour la génération de 1962, puis 44 ans pour la génération de 1966. Or les deux premières ont déjà consenti beaucoup d'efforts et perdu beaucoup de droits, sans compter qu'elles ont été particulièrement touchées ces dix dernières années par des périodes de précarité et de chômage. La génération de 1966 est entrée plus tardivement dans la vie active après avoir poursuivi des études plus longues, et est également touchée par le chômage, dans la proportion d'un quart.

Comment peut-on envisager pour ces générations d'augmenter le nombre d'annuités de cotisation sans voir que cela aura des répercussions sur le montant de leur pension ou sur l'âge de leur départ à la retraite ? Une telle préconisation ne répond-elle pas uniquement à des logiques comptables ? Une augmentation de la productivité française dans les années à venir ne permettrait-elle pas de s'en tenir à quarante-deux annuités, en particulier pour les jeunes qui prendront leur retraite dans quarante ans ?

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