Intervention de Joaquim Pueyo

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 21h30
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur les nouvelles perspectives européennes et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Pourtant, je voterai, en conscience et sans hésitation, en faveur de ce traité.

D'abord, parce que je n'oublie pas qu'il répond à une situation de crise économique exceptionnelle, qui nécessite des réponses exceptionnelles, à l'image du projet de budget courageux qui vient d'être présenté aux Français par le Gouvernement.

La règle centrale du traité, qui impose aux pays de réduire progressivement leur déficit, je l'approuve. Pas du tout pour complaire aux marchés financiers, mais bien pour que notre continent retrouve, une fois passé le temps des épreuves, sa pleine souveraineté financière, sans laquelle il n'est pas de projet européen véritable.

Aujourd'hui, nous devons répondre dans l'urgence aux défis majeurs qui menacent l'Europe : la récession et la montée fulgurante du chômage. Le modèle ultra-libéral voulu par les gouvernements européens de droite, dont l'ancienne majorité (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), ne peut être l'unique horizon de l'Europe ; nous en avons vu les effets, il s'agit désormais de le combattre.

Pour mener ce combat, ce traité ne peut être, s'il est adopté, qu'une première étape, qu'il s'agira très vite de dépasser. J'en appelle donc à une véritable réorientation de la construction européenne. De cette réorientation le pacte de croissance négocié par le Président de la République est un premier signe encourageant. Sa traduction dans le réel devra intervenir dans des délais rapides. Ce pacte, qui adjoint au TSCG une politique européenne de relance, prévoit 120 milliards d'euros d'investissements en faveur de la production en Europe.

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