Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 21h30
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur les nouvelles perspectives européennes et débat sur cette déclaration

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé des affaires européennes :

Monsieur le président, mesdames les présidentes de commission, mesdames, messieurs les députés, je voudrais tout d'abord, au moment où nous clôturons la première phase de notre débat sur la réorientation de la politique européenne, remercier l'ensemble des orateurs de la majorité et de l'opposition pour avoir exprimé avec sincérité des propos que je ne partage pas tous, mais qui auront tous contribué à enrichir la discussion qui nous a mobilisés pendant de longues heures depuis le milieu de l'après-midi.

Je commencerai par remercier les orateurs de la majorité, plus globalement les orateurs de la gauche, qui, dans la diversité de leur prise de position et de leur sensibilité, ont tous témoigné de leur attachement à voir prévaloir demain une autre Europe, une Europe différente de celle qui nous a été léguée en héritage, une Europe plus solidaire, davantage tournée vers la croissance, une Europe qui mette sur le métier des instruments de nature à remettre en ordre la finance devenue démente à force de spéculations, une Europe qui permette de réconcilier les peuples avec les institutions européennes. Car nul ne peut contester que depuis de nombreux mois, à la faveur de la crise qui s'enkyste, les peuples doutent, expriment leur scepticisme, voire parfois leur hostilité à l'égard des politiques de l'Union européenne, dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas.

Je remercie les présidentes des commissions des affaires étrangères et des affaires européennes pour avoir l'une et l'autre contribué à ce que le débat soit approfondi, qu'il permette à toutes les sensibilités de s'exprimer et apporte une contribution utile, celle du Parlement, à la réflexion que nous conduisons collectivement sur l'avenir de l'Union européenne. Je salue notamment l'excellent travail fait sous votre présidence, madame Auroi, par Christophe Caresche, reprenant plusieurs propositions de Pierre Lequiller, pour que l'association du Parlement, expression de la souveraineté nationale, aux définitions des choix européens soit respectée et approfondie. Ainsi, l'Union européenne pourra se décliner avec l'exercice souverain de la responsabilité parlementaire dans les parlements nationaux, en très étroite liaison avec le Parlement européen.

Je me tourne vers les députés de l'opposition pour leur demander de ne pas se tromper. Si vous vous apprêtez à voter ce traité…

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