Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 2 juillet 2013 à 21h30
Débat d'orientation des finances publiques

Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances :

Ce n'est pas de la « sémantique » que de distinguer l'austérité et le sérieux. Le rétablissement des comptes et le sérieux : oui ! C'est une nécessité pour notre souveraineté nationale et pour nous permettre de regagner une certaine marge de manoeuvre. Une économie qui s'endette est une économie qui s'affaiblit : un euro de dette publique supplémentaire, et d'autant avec des taux d'intérêt en hausse, reviendrait à fragiliser notre pays, de manière improductive. Mais, s'il faut mener les réformes nécessaires et réduire le déficit structurel autant qu'il est nécessaire, il ne faut pas faire davantage. Je dis non au surajustement. Dans la situation de stagnation que nous traversons en France, et de récession en Europe, il ne faut pas ajouter l'austérité à la crise ou à la récession, comme l'a dit M. Thévenoud. Nous nous y refusons. Il existe bien une différence entre le sérieux et l'austérité. Le sérieux, je le revendique, l'austérité, je la refuse, voire je la combats.

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