Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 2 juillet 2013 à 21h30
Débat d'orientation des finances publiques

Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances :

avec la commission des finances, pour ce qui nous concerne, Bernard Cazeneuve et moi-même, avec le Parlement dans son ensemble, mais aussi avec la Commission européenne. Il est vrai que le dialogue que nous avons conduit avec la Commission a permis de nous donner une marge de manoeuvre temporelle, qui ne doit pas nous servir à paresser, mais qui permet d'éviter de tuer les ressorts de la croissance : nous en avions besoin. Cela s'est fait en bonne intelligence. Et nous pouvons nous féliciter collectivement de l'avancée des positions françaises, du fait que les lignes aient bougé et que désormais, dans l'Union européenne, la croissance soit privilégiée par rapport à la seule consolidation budgétaire, et que la réduction des déficits structurels soit devenue l'objectif prioritaire par rapport à ce que j'ai appelé le nominalisme. Je le revendique. Je vous remercie aussi d'avoir remis les choses dans le bon ordre en rappelant que les aléas et les dépassements prévisibles du déficit reflètent l'état de la conjoncture, le libre jeu des stabilisateurs automatiques, et non pas un quelconque dérapage des dépenses.

C'est ce qui m'a conduit, monsieur Carrez, à critiquer assez vertement ce que vous aviez dit, non pas sur le fait que le déficit allait s'accroître – il est logique que quand la croissance décline, le niveau des recettes soit, lui aussi, compromis –, mais sur le fait que le Gouvernement n'aurait pas joué le jeu avec le Parlement et que nous ne tiendrions pas les dépenses. Nous avons parlé au Parlement, nous avons fait voter le programme de stabilité il y a deux mois alors que nous n'étions plus sur les 3 % ni sur notre prévision de croissance initiale, mais les dépenses sont tenues ! Je remercie le rapporteur général de l'avoir établi avec force et clarté,…

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