Intervention de Jean-Claude Cantorné

Réunion du 26 juin 2013 à 16h15
Délégation aux outre-mer

Jean-Claude Cantorné :

Oui, d'ailleurs le Gouvernement nous a demandé s'il était préférable de retirer le rhum de la négociation, ce à quoi nous avons répondu positivement.

Ce que peuvent faire nos élus, c'est appuyer notre démarche pour obtenir le renouvellement du régime fiscal actuel, qui, je le rappelle, est en vigueur depuis 1922.

Cela dit, je crois beaucoup à l'avenir du rhum. Nos entreprises se développent, d'ailleurs nous conservons 22 distilleries, et la production du rhum est intégrée à la filière. À La Réunion, nous essayons d'écouler dans les distilleries locales la quasi-totalité de la mélasse produite et nous ne sommes pas loin d'avoir atteint notre objectif, et il en va de même en Guadeloupe. En Martinique, la voie à suivre serait d'utiliser la totalité de la canne pour produire du rhum.

Mais un phénomène plus inquiétant pèse sur nos territoires : il s'agit de la pression foncière et de l'urbanisation.

Dans le nord de la Martinique se trouvent deux des plus importantes distilleries de l'île, Depaz et Neisson. Il s'agit d'entreprises bien gérées, qui développent leurs exportations. Mais elles sont menacées par des forages réalisés sur le domaine de Pécoul, qui appartient à la distillerie Depaz. Ces forages, destinés à augmenter la production d'eau potable dans cette partie de l'île, sont certainement utiles pour la population, mais ils exigent une zone périphérique de protection de 80 hectares, ce qui menace l'avenir de ces deux sociétés.

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