Intervention de Kader Arif

Séance en hémicycle du 9 juillet 2013 à 21h45
Instauration du 27 mai comme journée nationale de la résistance — Présentation

Kader Arif, ministre délégué chargé des anciens combattants :

Madame la présidente, madame la présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées, madame la rapporteure, mesdames et messieurs les députés, c'est avec une certaine émotion – je ne vous le cacherai pas – que je m'exprime devant vous ce soir, car nous examinons un texte important, un texte attendu depuis de nombreuses années, un texte qui nous invite à regarder notre passé mais aussi à préparer un avenir commun, un texte fortement symbolique.

Ce passé, il est celui du 27 mai 1943, de la mémoire de la Résistance. Car le 27 mai 1943, à Paris, la première réunion du Conseil national de la Résistance fut un événement hors du commun. Ce jour-là, la Résistance française écrivait l'avenir de la nation.

Née d'un appel – celui du général de Gaulle – et d'une mobilisation de volontés, la Résistance, en 1943, n'était encore qu'un rassemblement de passions. Il fallait lui donner une cohésion, un véritable chef, reconnu par tous, et un programme. Le Conseil national de la Résistance remplit cette mission.

Face aux autorités de Vichy qui avaient adopté une politique de collaboration avec l'occupant, le CNR affirmait la légitimité nationale contre les nazis et leurs affidés.

Le CNR mit autour d'une même table les politiques, les syndicats, les mouvements, toutes philosophies, toutes appartenances, toutes histoires et cultures confondues. Dans la grande tradition de notre histoire nationale, dans la tradition de la Révolution française, les résistants furent les nouveaux « soldats de l'an II ».

Le 27 mai 1943 se joua la transition démocratique de la fin de la guerre et la refondation pacifique de la République.

Le texte que nous examinons aujourd'hui est donc particulièrement important, et ce pour au moins trois raisons, que je veux aborder devant vous.

D'abord, parce que cela fait presque trente-cinq ans que le Parlement examine des propositions de lois similaires à celle-ci. Quoi de plus normal pourtant que de rendre hommage à ceux qui, en France, ont traduit dans les faits, et souvent au prix de leur vie, la volonté libératrice du général de Gaulle ?

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