Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du 17 juillet 2013 à 15h00
Modernisation de l'action publique territoriale et affirmation des métropoles — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, président de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Non, monsieur Chrétien, ce ne seront pas forcément les copains qui en profiteront, mais la ministre devrait nous donner des éléments précis sur les critères de répartition.

Je voudrais terminer en disant un mot sur le coup de force, organisé nuitamment, en ce qui concerne la métropole parisienne.

Certes, je nuancerai mon propos : comme l'a très bien dit tout à l'heure Jean-Yves Le Bouillonnec, nous n'avons pas été capables, ni les uns, ni les autres, d'articuler une proposition solide. Cela dit, je regrette ce qui se passe. J'ai lu attentivement ce qui est devenu l'article 12 et j'éprouve les pires inquiétudes.

Il faut que vous sachiez que beaucoup d'élus de bonne volonté ont travaillé ensemble ces dix dernières années. Quand Jean-Yves Le Bouillonnec, premier président de Paris Métropole, a endossé cette responsabilité, nous avons tous essayé de travailler ensemble. Avec Jean-Pierre Brard, député-maire de Montreuil, nous nous sommes dit en 2000 – et je m'en honore – qu'il fallait unir nos efforts. Nous avons créé une association, qui est devenue un syndicat mixte englobant Champigny, ou encore Fontenay : toutes sensibilités politiques confondues, nous avons travaillé ensemble pendant douze ans ; nous avons pris nos marques ; nous avons appris à défendre des projets ensemble.

Or je découvre brusquement que tout ce travail va être réduit à néant, balayé à partir du 1er janvier 2015. Nous avons pourtant travaillé en donnant pour objectifs, d'une part, l'intérêt général, et, d'autre part, le respect de nos identités communales. En effet, en banlieue parisienne, où l'on doit combattre l'uniformité et, parfois, une certaine grisaille, il faut trouver ses racines et respecter les identités locales.

Le travail plein de bonne volonté que nous avions conduit ensemble a permis peu à peu de déboucher sur de véritables intercommunalités. Or tout cela va être balayé. Je vous le dis donc : à l'évidence, votre travail a été trop rapide ; il va falloir réétudier les choses.

Par ailleurs, je trouve un peu choquant – Jean-Yves Le Bouillonnec n'a pas pu le dire explicitement tout à l'heure, malgré la sincérité qui est la sienne – que l'on ne trouve pas trace du travail de Paris Métropole. Il faut que, dans le débat qui va s'engager, nous réussissions à progresser et que nos intercommunalités, qui ont le mérite de fonctionner, soient respectées.

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