Intervention de Pascal Ferey

Réunion du 9 juillet 2013 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Pascal Ferey, vice-président de la FNSEA :

La gestion de l'eau d'irrigation est une question fondamentale pour l'agriculture vivrière dans tous les départements d'outre-mer et elle nécessite une réponse financière. Je suggère que nous présentions un dossier structurant en vue d'obtenir des aides du POSEI, étant entendu que nous ne pouvons pas continuer à injecter dans l'économie des départements d'outre-mer des sommes conséquentes sans nous assurer de leur efficacité.

Je regarde avec beaucoup d'envie l'organisation mise en place à La Réunion. Mais les Réunionnais n'ont jamais mis la charrue avant les boeufs : avant de créer un abattoir ou d'ouvrir un atelier de conditionnement pour les fruits et légumes, ils s'assurent que ces installations correspondent à la production locale. Pour cela, ils ont structuré les filières et obligé tous les producteurs à adhérer à une organisation professionnelle. Dans les autres départements d'outre-mer, malheureusement, nous créons des structures qui mettent les producteurs en concurrence face au supermarché du chef-lieu de canton. Nous devons mettre fin à ce système.

Les producteurs des filières animales et horticoles ne peuvent continuer à construire des bâtiments qui s'effondrent à chaque tempête. Leurs investissements doivent comporter un volet stratégique dédié à la construction.

L'obligation pour les producteurs d'adhérer à une organisation professionnelle doit être accompagnée d'importants efforts financiers. Je rappelle que si les agriculteurs ont des droits, ils ont aussi des devoirs vis-à-vis de la collectivité qui met à leur disposition des sommes conséquentes.

L'économie domienne doit affronter le danger rampant que représente le mitage urbain du milieu rural – par des constructions qui n'ont pas toutes reçu l'autorisation administrative. Promouvoir le développement du photovoltaïque est une bonne chose, mais prenons garde à ne pas le mettre en concurrence avec la production alimentaire. C'est un point important que je rappellerai lors de la Conférence environnementale qui se tiendra les 20 et 21 septembre en présence du nouveau ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie.

Le salariat est un élément fondamental de notre économie. C'est pourquoi nous devons poursuivre nos efforts en faveur de la formation des hommes aux métiers de l'agriculture, en particulier le maraîchage et la diversification qui créent de nombreux emplois. Nous devons également améliorer l'enseignement initial – lycées agricoles, maisons familiales rurales – et développer les formations dispensées dans les centres de formation professionnelle et de promotion agricole pour adultes (CFPPA) ou financées par le fonds d'assurance formation des chefs d'entreprises artisanales (FAFCEA).

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