Intervention de Christian Estrosi

Séance en hémicycle du 19 juillet 2013 à 21h45
Modernisation de l'action publique territoriale et affirmation des métropoles — Article 31

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

J'ai entendu quelques voix sur les bancs socialistes, au début de l'intervention de Serge Grouard, revendiquer telle ou telle décision. Je voudrais vraiment, à ce moment du débat, ce vendredi soir tard, que les uns et les autres, nous nous respections encore davantage. Tout comme M. Grouard, je considère qu'il s'agit de la partie la plus importante du texte parce qu'elle concerne sans doute la part du territoire national la plus productive en termes d'emplois, de cohésion économique et sociale. Or c'est seulement maintenant que nous entamons son examen.

Il était certes passionnant d'évoquer la situation de Paris, Lyon et Marseille – et les débats ont été passionnés – mais, lorsqu'on examine la situation, force est de constater – même si nous devons beaucoup à l'aire lyonnaise en matière de production industrielle et de recherche-innovation – que c'est à 70 % des autres territoires de France que l'on doit l'essentiel de notre production, de notre capacité à créer de l'emploi. Aussi, comme l'a montré l'intervention de Serge Grouard, la partie du débat que nous entamons méritait une plus grande considération symbolique.

Je reconnais toutefois un mérite au Gouvernement, celui d'ouvrir ce débat – ou de prolonger un débat qui a commencé en décembre 2010 sous l'impulsion du président Nicolas Sarkozy, du gouvernement de François Fillon et de la majorité de l'époque, puisque le statut de métropole, c'est bien le texte de décembre 2010 qui l'a institué. De fait, au-delà du changement de majorité et de gouvernement, vous considérez forcément aujourd'hui que ce texte constituait une avancée et que la France avait besoin de se doter de cette organisation territoriale, puisque vous souhaitez accorder à ces métropoles des compétences supplémentaires voire, pour certaines, leur en enlever.

Pour compléter l'intervention de Serge Grouard, que j'approuve pour beaucoup, je dirai que la métropole doit représenter un écosystème vertueux en matière d'équilibre territorial et de ressources naturelles – autant d'éléments qui méritent d'être pris en considération. Si je n'étais pas présent dans l'hémicycle aujourd'hui, c'est parce que j'avais un rendez-vous pris de longue date avec EDF et ERDF pour signer une convention au nom de la métropole de Nice, qui va nous permettre de passer de 3 % de l'énergie produite par rapport à l'énergie consommée à 32 %, cela avec nos seules ressources naturelles. En effet, à l'échelle d'une métropole, nous devons prendre en compte à la fois les ressources naturelles, les capacités économiques et la cohésion économique et sociale.

Nous avons une géographie, proche de celle de la Réunion dans l'océan indien, qui nous a conduits à choisir cette logique de territoire. En effet, depuis les cimes du Mercantour à 3 000 mètres d'altitude jusque dans la Méditerranée, nous avons des bassins versants où la neige fond dans les lacs, où les lacs coulent dans les torrents, où les torrents se déversent dans les rivières et les rivières dans les fleuves.

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