Intervention de Fernand Siré

Réunion du 3 octobre 2012 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFernand Siré :

Certains médicaments, très utiles et pourtant sans substitut, ont été retirés du marché au motif qu'ils étaient détournés de leur usage par des toxicomanes. Le Di-Antalvic, qui associait dextropropoxyfène et paracétamol, a ainsi été remplacé par des produits très mal tolérés par certains patients.

Des laboratoires cessent aussi de commercialiser des médicaments pourtant efficaces, simplement parce qu'ils les jugent insuffisamment rentables. Ils les remplacent par des produits prétendument plus élaborés, mais surtout beaucoup plus chers. L'oméprazole, passé en vente libre, a ainsi été remplacé par un isomère, pas plus efficace mais deux fois plus cher. Et bien entendu cet isomère, lui, est remboursé !

Il est très difficile de trouver des médicaments utilisables chez la femme enceinte et l'enfant de moins de trois ans, l'immense majorité d'entre eux étant contre-indiqués chez ces catégories de la population.

Par ces trois exemples, je veux seulement illustrer l'extrême difficulté de prescrire aujourd'hui pour les médecins.

S'agissant des génériques, qui visent, ne l'oublions pas, à permettre des économies, ne faudrait-il pas, comme je l'ai souvent proposé, n'admettre au remboursement que le seul médicament le moins cher d'une même classe thérapeutique ? Si le patient en souhaite un autre, plus cher, il devrait payer la différence de sa poche. Dans les hôpitaux, les médecins n'ont bien à leur disposition qu'un médicament par classe – le moins cher !

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