Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 11 juillet 2013 à 9h30
Recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Je vous en prie, monsieur le président. Face au débat en catimini, l’UMP veut assumer ses positions.

Au-delà des partis, nous avons nos sensibilités particulières. Je voudrais dire à nos collègues radicaux que j’ai pour ma part un profond respect pour les gens qui défendent leurs idées. Je ne leur jetterai jamais la pierre au motif qu’ils ne sont pas d’accord avec nous : c’est même l’essence de la démocratie.

Comme lors du débat sur le mariage pour tous, certains défendent une vision de la société et je peux le comprendre, mais je conteste que la partie imposante de la majorité, c’est-à-dire les membres du parti socialiste, défendent des positions parfois contradictoires. En réalité ils soutiennent les unes ou les autres en fonction d’intérêts électoraux alors que ce sujet nécessiterait, comme celui du mariage pour tous, la liberté de conscience et un débat libéré des approches partisanes.

Il se trouve qu’à l’UMP, ceux qui se sont mobilisés aujourd’hui sont ceux qui sont échaudés par ce texte. Nous avons donc une forte proportion de députés qui y sont opposés. Mais je crois que le plus mauvais service que l’on puisse rendre à ce débat, c’est de le rendre clanique et partisan, et c’est ce que la majorité est en train de faire. C’est cela que je vous reproche, parce que c’est hypocrite. On nous rebat les oreilles tous les jours avec le principe de précaution, que l’on applique à tout : aux OGM ou à la science. Et le seul qui n’a pas droit au principe de précaution dans ce pays, c’est l’humain !

N’oublions pas que l’humain est au coeur de la société. Charles de Gaulle disait que la seule quête qui vaille, c’est celle de l’homme. Nous devons avancer d’un pas tremblant sur tous les chemins qui amènent à remettre en cause la place de l’humain dans la société. Nous sommes en train de déshumaniser la politique, nous sommes en train de faire de l’humain un objet, et nous sommes en train de le faire en quelques heures, en catimini, dans l’hémicycle à moitié vide, sans véritablement débattre ! Et pour seule argument, la ministre nous répond invariablement : « Avis défavorable. » Ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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