Intervention de Lionel Tardy

Séance en hémicycle du 18 juin 2013 à 15h00
Transparence de la vie publique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionel Tardy :

Je reviendrai sur l’article 1er puisque vous m’avez coupé la parole hier soir. Sur ces amendements comme sur d’autres, mes chers collègues, le choix est simple : soit nous prenons l’initiative et nous pourrons avoir notre mot à dire, soit nous subirons une évolution de toute façon inéluctable.

Certains ont cité le site nosdeputes.fr, animé par le collectif « Regards citoyens ». Tous s’accordent à reconnaître qu’il nous bouscule, que l’existence de ce site modifie notre manière de travailler. Beaucoup le déplorent et critiquent une course aux statistiques, aux chiffres pour figurer en bonne place dans les classements. Voilà, mes chers collègues, et vous y avez fait allusion, monsieur le ministre, un exemple d’évolution subie : nous sommes à la remorque d’une initiative citoyenne qui s’est organisée sans nous pour procurer à nos compatriotes des informations auxquelles ils ont droit et que nous nous gardions bien de leur fournir.

À l’époque, si le site de l’Assemblée n’avait pas supprimé tout comptage des interventions des députés, du nombre des questions posées, surtout, si notre manière de travailler avait été plus transparente, peut-être que ce site – et d’autres pourront naître à la faveur de ce texte –, n’aurait sûrement pas vu le jour ou aurait eu d’autres fins que l’activité des députés.

Sur ces questions de conflits d’intérêts et de transparence, de même, nous n’avons pas le choix : la demande sociale est très forte. Soit nous prenons l’initiative, soit les mesures de transparence nous seront imposées par les électeurs.

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