Intervention de Jean-François Lamour

Réunion du 11 juillet 2012 à 16h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

Monsieur Muet, le fait que vous considériez la suppression du dispositif existant comme une mesure pragmatique, et non idéologique, montre bien ce qui nous sépare. Entre 1997 et 2002, alors que la croissance était en moyenne de 3 %, vous situant déjà dans cette logique de partage du travail qui a sans doute été l'une des causes de la défaite de M. Jospin, vous avez instauré les 35 heures et les courbes du chômage ont commencé à remonter dès la fin de l'année 2000. Le partage du travail que vous proposez n'aboutit qu'à la sclérose de l'offre sur le marché du travail – ce que la défiscalisation des heures supplémentaires visait précisément à éviter.

Cette logique de partage du travail, ou d'aide à l'accès au travail – que l'on a vu réapparaître cet après-midi même, durant la séance de questions d'actualité, avec la proposition faite par le Premier ministre de revenir à une forme d'emplois jeunes – ne peut que créer un marché artificiel du travail, tandis que le dispositif que nous avions défini et que nous souhaiterions conserver permet à la fois la souplesse et l'amélioration du pouvoir d'achat.

Monsieur Eckert, le pouvoir d'achat de 450 euros généré en moyenne par ce dispositif n'est pas insignifiant dans la conjoncture actuelle. S'il n'y avait qu'une mesure à conserver, ce serait bien celle-là, car elle permet de maintenir le pouvoir d'achat, en particulier pour les salariés des petites entreprises. Je suis prêt à parier que, contrairement à ce que vous affirmez, sa suppression ne créera pas 90 000 emplois.

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