Intervention de Joël Giraud

Séance en hémicycle du 25 juin 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Avenir de l'hôpital de briançon

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Madame la ministre des affaires sociales et de la santé, le 31 juillet 2012, lors de la séance des questions au Gouvernement, je vous ai interrogée sur l’avenir de l’hôpital de Briançon et sur la menace potentielle de fermeture du service de réanimation décidée arbitrairement par le précédent Gouvernement. Vous aviez alors accédé, ce dont je tiens à vous remercier, à ma demande de moratoire sur cette fermeture, et ce dans l’attente des résultats d’une mission plus large que vous alliez confier à l’IGAS afin d’obtenir des propositions concrètes pour le devenir de ce centre hospitalier, en particulier, et, plus généralement, pour le maintien d’une offre de soins pérenne et de qualité dans le département des Hautes-Alpes. Le rapport de l’IGAS vient d’être rendu. Il atteste, notamment, du caractère spécifique de cet établissement isolé, compte tenu de sa situation géographique et climatique, qui lui impose diverses contraintes. À cela, il convient d’ajouter sa spécificité liée au tourisme et à la saisonnalité qui font que son électrocardiogramme, loin d’avoir un tracé régulier, est perturbé par des arythmies qui ponctuent le cours de sa vie avec des pics et des creux, à l’image du relief du département des Hautes-Alpes sur lequel il est implanté. Si sa situation de handicap le contraint à un certain isolement et le différencie des autres acteurs de santé du territoire, cela ne diminue en rien son efficacité et sa nécessité.

Le rapport conclut également aux compétences de l’équipe médicale et de la direction, qui mettent tout en oeuvre pour rétablir une situation d’équilibre, ce qui laisse raisonnablement augurer d’un redressement dans les meilleurs délais. Il est désormais nécessaire de passer à la vitesse supérieure et de faire en sorte que les efforts engagés localement puissent être poursuivis et encouragés au niveau national. C’est donc là la deuxième étape sur laquelle il faut maintenant, ensemble, travailler d’arrache-pied. L’avenir de ce centre hospitalier passe par la pérennisation de l’aide de l’État, par un déploiement de sa coopération transfrontalière avec son homologue italien de Susa, tant pour la patientèle que pour le vivier de médecins italiens, par une action concertée de tous les acteurs concernés et, surtout, par le maintien du service de réanimation.

Madame la ministre, le Gouvernement est-il prêt à s’engager pour maintenir dans le nord des Hautes-Alpes un service de santé de qualité ? Quels moyens est-vous prête à transfuser afin que nous ne regardions pas, impuissants, dans les années à venir, son encéphalogramme devenir très plat ?

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