Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du 3 octobre 2013 à 15h00
Prêt à taux zéro pour l'aménagement du domicile des personnes handicapées — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérald Darmanin, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Vous avez tout de même fait une remarque, mon cher collègue, qui mérite que l’on s’y attarde. Vous prétendez que ce dispositif conduirait à endetter encore davantage des personnes en situation de précarité. Tout d’abord, il n’est pas obligatoire de souscrire à ce dispositif. Il existe par ailleurs – et vous m’obligez à faire là de la politique, mais que cela ne nous empêche pas de réfléchir ensemble ! – une différence fondamentale entre les conceptions que nous avons des classes sociales modestes et populaires. Je crois que, pour vous, il s’agit de celles qui n’ont aucun revenu et vivent dans le dénuement le plus total – il en existe malheureusement beaucoup.

Moi, je range aussi dans les classes modestes et populaires les ménages qui gagnent 2 500 euros par mois – madame est secrétaire, monsieur est policier, par exemple. Eux ne peuvent pas emprunter 50 000 ou 60 000 euros pour aménager leur maison, leur évier, la douche pour leur enfant. Nous en revenons au débat sur la détermination des riches et des pas riches, mais je crois qu’un ménage modeste et populaire, dans ma commune, pourrait très bien se composer d’une secrétaire de direction et d’un policier.

Je n’ai pas la prétention de croire que cette proposition de loi pourrait tout résoudre. Je ne suis d’ailleurs pas le Premier ministre ni le ministre en charge de la question, et je ne vous propose ni un projet de loi d’habilitation, ni un projet d’ordonnance, ni un projet de loi d’orientation. Je vous soumets une proposition de loi sur un sujet très concret car, permettez-moi de vous le dire, madame la ministre, avec tout le respect que je vous dois, il y a pour l’instant beaucoup de bla-bla mais assez peu de concret.

Je tiens tout de même à vous remercier, madame la ministre, du ton sur lequel vous nous avez parlé, car il a beaucoup changé par rapport à la même disposition que je vous avais déjà soumise. Mme Carrillon-Couvreur a d’ailleurs eu la gentillesse de souligner que j’étais un peu répétitif, car ce n’est pas une fois que j’ai déposé cet amendement, mais trois fois !

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