Intervention de Patrice Carvalho

Séance en hémicycle du 15 octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique industrielle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Carvalho :

Écoutez ce qu’ils vous disent. Entendez-les. Ils ne font que dire ce que vous souteniez alors que la réforme des retraites de M. Sarkozy était en débat !

Les suppressions d’emplois dans le secteur marchand se sont encore accélérées. Ainsi, 34 600 salariés sont touchés contre 8 300 le trimestre précédent, comme le révèle l’INSEE au deuxième trimestre 2013. C’est dans l’industrie que la saignée est la plus sévère : 19 000 emplois directs perdus, près de 50 000 sur un an. Dans l’actualité de ces derniers jours, deux exemples sont venus s’ajouter à cette hécatombe.

Après PSA, ArcelorMittal, Petroplus et Doux, c’est au tour d’Alcatel Lucent, avec 900 suppressions d’emplois dans l’hexagone, et des abattoirs bretons Gad, qui affichent 900 licenciements secs et des fermetures de sites. Monsieur le Premier ministre, parlons-nous franchement : que fait le Gouvernement ? On m’a récemment expliqué, au cours d’un débat dans cette assemblée, que son action se trouvait limitée par le respect des principes constitutionnels de la liberté d’entreprendre et du droit de propriété.

Un autre principe constitutionnel exige que chaque concitoyen ait le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Ce principe-là est foulé aux pieds. En 2014, vous allez offrir au MEDEF et aux grands groupes 13 milliards d’euros de cadeaux supplémentaires sans contrepartie. Avec l’accord national interprofessionnel, vous leur offrez sur un plateau les facilités pour mettre la clé sous la porte et licencier à leur guise.

Monsieur le Premier ministre, laissez donc cela à ceux qui sont à la droite de cet hémicycle.

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