Intervention de Dominique Orliac

Séance en hémicycle du 15 octobre 2013 à 15h00
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

Cet épisode est le reflet d’une incompréhension de la part de Mme la ministre à l’égard de cette mesure qui précarise les petites retraites. Néanmoins, le minimum vieillesse et les allocations d’invalidité ne seront pas concernés par ce changement de date, puisqu’elles continueront d’être revalorisées au 1er avril.

Le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste est conscient que le projet de loi vise un certain équilibre et poursuit un objectif de justice, en demandant à chacun, salariés, entreprises et retraités, de contribuer à l’effort de redressement du système de retraites. Pourtant, nous regrettons, madame la ministre, cette mesure qui va affecter le pouvoir d’achat des retraités français.

Déjà décalée de trois mois dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009 en passant du 1er janvier au 1er avril, la revalorisation, à nouveau reportée de six mois du 1er avril pour s’appliquer au 1er octobre, crée donc un décalage de neuf mois en l’espace de cinq ans. Si ce décalage peut sembler anodin, il ne l’est pas pour nos concitoyens, puisqu’il correspond dans les faits à une désindexation temporaire des pensions par rapport à l’inflation. Or, nous croyons en la relance de la croissance par la consommation et donc par le maintien du pouvoir d’achat.

Le fait que la pénibilité soit prise en compte à l’article 6 du projet de loi, à travers la création d’un compte pénibilité basé sur les critères retenus dans le décret du 30 mars 2011, tels que les manutentions manuelles de charges lourdes ou encore le travail de nuit, est une véritable satisfaction pour le groupe RRDP.

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