Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 15 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Présentation

Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances :

Monsieur le président, monsieur le ministre délégué chargé du budget, monsieur le rapporteur général de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, mesdames, messieurs les députés, le vote du budget est un des moments les plus importants et les plus solennels de notre vie politique et démocratique.

Voter le budget, c’est le moment des choix ; c’est le moment des actes ; c’est le moment où nous disons nos priorités pour le pays.

Le budget, c’est aussi – chacun le sait – ce qui fonde une majorité.

L’année dernière, à cette même tribune, j’avais présenté le premier budget de la gauche au pouvoir depuis dix ans, avec une priorité qui avait été énoncée par le Premier ministre : restaurer notre souveraineté.

L’année dernière – j’emprunte cette phrase à Édouard Herriot qui l’a prononcée ici même, en 1924 –, nous avons d’abord été, sans bien sûr oublier la justice sociale, « les gardiens vigilants du crédit de la France ».

Cette année, Bernard Cazeneuve et moi-même sommes fiers de vous présenter un projet de loi de finances pour 2014 tout entier tourné vers l’accompagnement de la croissance et de l’emploi. Car – je le dis avec solennité, mais aussi avec force – notre politique économique commence à porter ses fruits. La France a connu un très bon deuxième trimestre 2013, avec une croissance de plus 0,5 %. La hausse du chômage ralentit et le chômage lui-même commence d’ores et déjà à reculer : l’inversion de la courbe du chômage nous paraît désormais à portée de main, et reste, plus que jamais, un objectif qui sera atteint par ce gouvernement, comme le Président de la République s’y est engagé. Les instituts de conjoncture, l’INSEE ou le FMI – à l’assemblée générale duquel j’ai assisté la semaine dernière – ont revu à la hausse leurs perspectives pour l’économie française, et se montrent même plus optimistes que le Gouvernement ! Les enquêtes de conjoncture suggèrent que le climat des affaires continue de s’améliorer, que le bon résultat du deuxième trimestre n’est pas un « accident », mais constitue bien un point de retournement.

Oui, nous voyons les premiers résultats de notre action : nous sommes bien dans une phase de reprise, encore fragile, certes – j’en suis conscient –, mais réelle. Je ne voudrais pas apparaître comme un adepte de la méthode Coué, absurdement porté à l’autosatisfaction.

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