Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du 17 octobre 2012 à 21h30
, amendement 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Il est simplement exprimé en pourcentages : cinq fois 1,2 %, cela fait 6 %, à corriger des intérêts composés, et 6 % de deux millions font 120 000, c'est-à-dire le maintien du « un sur deux ».

Pourquoi, chers collègues, faut-il absolument continuer de réduire les effectifs ? La majorité est prise dans une contradiction formidable. D'ailleurs, comme vous avez pu le voir, la langue du rapporteur général a fourché, puisqu'il a annoncé que la masse salariale croîtrait de 0,25 % par an. Il s'est repris tout de suite : 0,25 %, c'est uniquement pour 2013. À partir de 2014, la masse salariale aura une croissance zéro.

Est-il possible de maintenir la masse salariale de l'État en maintenant les effectifs de la fonction publique ? La réponse est non. Ce n'est pas moi qui le dis mais la Cour des comptes, et c'est d'ailleurs mathématique parce qu'il existe un effet GVT. En maintenant les effectifs, vous serez donc condamné à faire baisser continûment, pendant cinq ans, le pouvoir d'achat des fonctionnaires. Pensez-vous que vous trouverez encore des candidats aux concours de recrutement ? Il se produira un effondrement. Qui voudra rentrer dans des services publics avec une perspective de baisse continue du niveau de vie ? On commence déjà à le voir dans certaines spécialités.

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