Intervention de Arlette Grosskost

Séance en hémicycle du 9 octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Formation en alternance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArlette Grosskost :

Je sais par expérience que le machisme existe sur tous les bancs. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

Monsieur le Premier ministre, les formations en alternance sont l’un des meilleurs outils d’insertion professionnelle et d’engagement dans la vie active pour nos jeunes, qu’ils soient collégiens, lycéens ou étudiants. Ils y trouvent non seulement une formation directe, au contact de l’entreprise, mais aussi les avantages des salariés. Dès votre arrivée aux responsabilités, dans la loi sur la refondation de l’école, vous êtes revenus sur la possibilité de l’apprentissage dès quatorze ans, qui pourtant représentait une solution probante pour certains jeunes dans l’incapacité de poursuivre un parcours classique. Cette année, ce sont les entreprises que vous découragez, en supprimant l’indemnité compensatoire de formation qui leur était destinée. Or cette indemnité, couplée à l’obligation d’envoyer leurs apprentis dans des centres de formation, les incitait plus fortement à recruter. Et si, face à une nouvelle fronde justifiée des entrepreneurs, le Gouvernement a décidé de mettre en place des mesures transitoires, elles sont nettement moins avantageuses que le dispositif actuel.

En Alsace – région propice à l’apprentissage et à la formation en alternance –, ce ne sont pas moins de 75 % des entreprises de moins de cinquante salariés qui seront désormais privées de ces aides. Cela est d’autant plus inique que, dans notre région, les jeunes peuvent bénéficier d’un dispositif d’apprentissage transfrontalier avec l’Allemagne. La formation théorique se fait dans l’un des pays et la formation pratique dans l’autre. Cette formation est véritablement innovante et favorise l’entrée sur le marché du travail. Monsieur le Premier ministre, vous qui entendez vous donner comme priorité la baisse du chômage des jeunes, par des mesures non financées actuellement, pourquoi modifiez-vous ce qui existe déjà et qui a fait ses preuves ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion