Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 4 septembre 2013 à 16h00
Déclaration du gouvernement sur la situation en syrie et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

…comme celle d’intervenir en dehors de nos frontières, même si celle-ci ne revient in fine qu’au seul Président de la République, chef des armées.

Ensuite, ce débat est vital, car lorsque nos forces sont engagées ou vont s’engager, c’est la nation tout entière qui s’engage derrière elles.

Enfin, ce débat, chose précieuse, permet d’échapper à la frénésie du temps médiatique, à sa brièveté, à ses à-coups, à sa volatilité, pour revenir au temps du politique. Oui, ce temps de débat permet de poser des questions complexes, d’échanger nos points de vue et de réfléchir ensemble – si tout le monde le souhaite et accompagne cet objectif – à l’esprit qui doit animer la France dans ce moment crucial pour le monde.

Mes chers collègues, la tragédie syrienne n’a pas débuté il y a deux semaines. Voilà deux ans que le régime de Bachar al-Assad a engagé une répression sanglante du mouvement pour la liberté initié par le peuple syrien.

Tout a été tenté pour donner une chance à la paix et à la réconciliation en Syrie, mais les bains de sang ont succédé aux bains de sang partout où se trouvaient des résistants à l’oppression, que ce soit à Damas, à Homs, à Hama, à Houla, à Alep ou ailleurs. En deux ans et demi, plus de 2,5 millions de Syriens ont été obligés dc fuir la violence et plus de 110 000 vies ont été perdues.

Le paroxysme de l’escalade aveugle dont Bachar al-Assad et son clan sont les auteurs impitoyables a été atteint le 21 août dernier. Le massacre à l’arme chimique de plusieurs centaines de civils dans la banlieue de Damas est d’une gravité inouïe. À voir ces images de corps sans vie – hommes, femmes et enfants –, à entendre les récits des terribles souffrances endurées par les victimes de l’attaque, une question sans réponse ne cesse de nous tarauder : comment est-il possible de commettre de pareilles atrocités ?

Une chose est sûre : les commanditaires devront répondre devant la Cour pénale internationale de cet acte ignoble qui constitue un crime de guerre et un crime contre l’humanité.

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