Intervention de Jean-Louis Borloo

Séance en hémicycle du 4 septembre 2013 à 16h00
Déclaration du gouvernement sur la situation en syrie et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

La crise fait bouger les lignes internationales. Vous-même, monsieur le Premier ministre, ainsi que le Président de la République, y êtes pour quelque chose. Un nouveau rapport de forces s’est installé. Le risque de frappe contribue probablement à la solution donnant vraiment une chance à la paix. Mais sans une coalition très large, sans la protection totale de nos compatriotes et de nos intérêts, sans un soutien des Européens, sans l’accord de la Ligue Arabe et sans le soutien de l’ONU soit par le Conseil de sécurité, soit par l’assemblée générale, une frappe préventive n’est pas possible. Vous nous proposez tout simplement, monsieur le Premier ministre, de renier notre signature de la charte de l’ONU qui a transféré à cette organisation le soin du maintien de la paix dans le monde. Nous avons signé cette charte. L’ONU est un progrès, et nullement une organisation secondaire dans l’exercice des responsabilités du monde. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)

Il n’y a ici, monsieur le Premier ministre, ni va-t-en-guerre irresponsables ni désinvoltes détournant le regard de drames et de crimes. Il n’y a que des parlementaires soucieux de défendre les intérêts de la France et des Français et de contribuer à une issue décisive pour mettre un terme à ce drame effroyable, mais pas sans cadre légal, sans coalition internationale large et sans avoir prévu la solution politique du jour d’après, en ne fondant la décision que sur la morale du jour avec les informations du jour. N’oublions jamais que la vraie morale s’apprécie à la réalité de la conséquence de nos actes et de nos décisions, c’est-à-dire bien plus tard.

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