Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 4 septembre 2013 à 16h00
Déclaration du gouvernement sur la situation en syrie et débat sur cette déclaration

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Et j’espère que face au régime de Bachar al-Assad, nous saurons redonner toute sa force au processus politique qui est indispensable pour trouver une solution de paix durable ; il faut que s’arrête le massacre d’un peuple, et qu’un coup d’arrêt soit porté à l’usage des armes chimiques, que le Secrétaire général des Nations unies a qualifié de crime contre l’humanité.

Mesdames et messieurs les députés, c’est à cette réflexion que je vous appelle, même si vous n’avez pas à vous prononcer aujourd’hui. Pourquoi cela ? Beaucoup d’orateurs l’ont rappelé : la France a une responsabilité particulière et je crois que chacun d’entre nous s’inscrit dans une certaine histoire, dans une grande histoire. Je lisais ce matin l’interview de l’un de mes prédécesseurs, M. Édouard Balladur, qui se situait à ce niveau, s’inscrivant dans une grande tradition qui n’a rien de belliciste ou d’aventurière, mais qui veut que nous défendions nos valeurs, non seulement par des paroles ou de grandes envolées, mais aussi, lorsque c’est nécessaire, avec courage et honnêteté, et avec la volonté de convaincre le peuple français d’assumer ses responsabilités.

Mesdames, messieurs les députés, nous devons assumer nos responsabilités. Et je ne doute pas – en tout cas je le souhaite – que le moment venu, au-delà des clivages politiques, qui sont légitimes en démocratie, nous saurons nous rassembler. Nous rassembler, c’est être plus forts, pour que la voix de la France porte encore plus et qu’elle soit entendue. Il faut que le dictateur syrien entende la voix de la France : c’est notre responsabilité !

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