Intervention de Sonia Lagarde

Séance en hémicycle du 31 octobre 2013 à 9h30
Indépendance de l'audiovisuel public — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Lagarde :

Le groupe UDI avait proposé que ce soient les acteurs de la création et de la diffusion qui siègent au CSA. Nous souhaitions nous tourner vers les contenus et les vrais enjeux. Nous n’avons pas été entendus. Nous ne visions pas à la représentation de catégories ou à établir des quotas dans la composition de ce qui est désormais une autorité publique indépendante, mais à imposer des compétences qui signeraient indubitablement une véritable exigence d’excellence.

Qu’entendons-nous par « excellence » dans ce cas précis, si ce n’est la confrontation des points de vue de personnalités qui incarnent la plus haute qualité possible de l’offre culturelle ? C’est la raison pour laquelle le groupe UDI souhaitait que la composition du CSA soit radicalement repensée autour des seules compétences utiles : l’exigence culturelle, la création, le journalisme et la connaissance transversale des enjeux de la société civile.

Vous disposiez là d’une formidable occasion de renforcer le rôle du CSA, comme autorité, partenaire, régulateur et défenseur de la diversité. Il fallait résolument se donner les moyens de s’extraire du feuilleton législatif des changements de format, pour redessiner en profondeur le visage de cette institution, et à travers lui, du paysage audiovisuel, pour un temps aussi long que possible. Cet édifice-là ne naîtra pas du dispositif que vous proposez.

Mon collègue Rudy Salles vous avait également suggéré d’instaurer la parité au sein du CSA. C’est là un sujet de fond. Vous la lui avez refusée, sous prétexte qu’une disposition semblable figurerait ultérieurement dans un texte à vocation générale.

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