Intervention de Jean Jacques Vlody

Réunion du 5 novembre 2013 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Jacques Vlody :

Avec l'agriculture ultramarine, nous nous inscrivons incontestablement au coeur d'un sujet tout à fait fondamental pour nos territoires. Les rapporteurs ont souligné, en effet, et à bon droit, le poids de l'agriculture dans l'économie des départements et des collectivités d'outre-mer.

Par ailleurs, l'agriculture constitue aussi, bien souvent, un pan de notre histoire. Car les territoires ultramarins se sont construits, au fil du temps, en se fondant sur le développement de l'agriculture et c'est bien cette dernière qui, dans la plupart des cas, nous a fait devenir ce que nous sommes aujourd'hui.

Je voudrais poser deux questions. La première concerne l'adaptation aux territoires ultramarins des processus d'homologation des produits phytosanitaires et la seconde a trait à l'épandage des lisiers.

S'agissant de l'homologation des produits phytosanitaires, je suis tout à fait d'accord avec la proposition contenue dans le rapport et qui cherche à mieux faire coïncider les processus d'agrément avec les besoins des climats tropicaux. En effet, les produits phytosanitaires actuellement homologués sont généralement des produits prévus pour des climats tempérés. Par ailleurs, les firmes qui les produisent ne sont pas, le plus souvent, des sociétés spécialisées dans la mise sur le marché de molécules efficaces dans le cadre d'un usage tropical. Si bien que, parmi les produits qui franchissent les barrières de l'homologation, peu concernent véritablement les territoires ultramarins.

Quels sont les moyens que vous avez pu identifier pour booster la recherche en ce domaine et faire en sorte que ces processus d'homologation destinés aux produits phytosanitaires à usage tropical puissent être élaborés – la définition de ces règles devant avoir lieu sans que ces dernières puissent faire l'objet d'une contestation particulière ?

Dans la même idée d'une meilleure adaptation de la réglementation aux nécessités des climats tropicaux, je voudrais évoquer aussi la question des lisiers. Pour l'élevage, la capacité de production est établie par l'administration en relation avec la capacité de l'agriculteur à résoudre les questions de l'absorption de l'azote et de l'épandage du lisier. Or, ces capacités sont calculées sur la base d'un cycle végétatif non tropical. Il est indispensable d'adapter le cycle d'épandage des lisiers à la nécessité tropicale.

Enfin, je salue les demandes de simplifications administratives contenues dans le rapport. En effet, trop souvent, par exemple en matière d'installation, on subordonne des aides – parfois minimes – à la fourniture de documents multiples et complexes. Cet excès de contrôle a un effet paralysant.

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