Intervention de Boinali Said

Réunion du 5 novembre 2013 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoinali Said :

Je regrette que, dans le rapport, il n'y ait pas de tableaux statistiques concernant Mayotte. Néanmoins, les différentes problématiques foncières qui ont été analysées par les rapporteurs s'appliquent aussi à notre département et je me fais l'écho de tous les problèmes soulevés qui sont incontestablement des problèmes communs.

L'agriculture à Mayotte relève encore de l'ordre de l'informel dans le cadre d'un système familial, parfois encore clanique, et frappé par les indivisions. De ce dernier point de vue – c'est-à-dire les indivisions – il y a certainement des ressemblances avec d'autres situations que j'entends décrire, ici ou là, dans d'autres territoires d'outre-mer.

Nous connaissons aussi le problème de l'installation des jeunes. Très peu de jeunes accèdent au foncier et ils ont le plus grand mal à obtenir du crédit.

De même, l'enseignement n'est pas toujours parfaitement adapté aux besoins du monde agricole. À Mayotte aussi, il faut créer cette interface, suggérée par le rapport, avec les lycées et les centres de recherche, afin de mettre l'agriculture en mouvement.

Nous manquons de transferts de technologie et nous espérons que le maintien du dispositif de la défiscalisation de certains investissements productifs outre-mer permettra de constituer un levier pour la modernisation et la professionnalisation de l'agriculture.

La question de l'avenir de l'exploitant non rémunéré – mais qui vit en pratiquant une agriculture de subsistance – est également préoccupante. De quelle retraite pourra-t-il disposer ?

Au total, face à toutes les difficultés que nous connaissons, il paraît urgent d'organiser le marché intérieur pour diriger et donner un sens à la production locale.

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