Intervention de Chantal Berthelot

Réunion du 5 novembre 2013 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot, corapporteure :

Le rapport a souhaité procéder à une large écoute du monde de l'agriculture. Il a souhaité aussi être un constat et non un document empreint de subjectivité.

Toutes les formes possibles de diversification n'ont pas été étudiées. Mais on pourra en retrouver de nombreux exemples dans le rapport annuel de l'ODEADOM (Office de développement de l'économie agricole des départements d'outre-mer).

D'autre part, on doit bien observer que, malgré nos demandes, les filières de diversification ne nous ont pas suggéré beaucoup de propositions de réformes. Je pense qu'aujourd'hui encore, toutes n'ont pas su trouver leur dimension optimale et qu'il faut avant tout les aider à se structurer. Pour cela, en tout premier lieu, il faut faciliter leur trésorerie.

Ce besoin de trésorerie est aussi patent pour les SAFER et pour les Chambres d'agriculture.

S'agissant de la pression foncière, il existe des moyens juridiques permettant de réduire les effets désastreux de la spéculation sur les surfaces cultivables. Il faut néanmoins qu'on les fasse vivre et, le cas échéant, qu'on leur apporte des modifications pour les rendre plus opérationnels.

Ainsi, M. Jean-Philippe Nilor, le système des ZAP, même après la prise de décision initiale par les collectivités locales, demeure beaucoup trop complexe. Si bien qu'au total, les maires n'arrivent pas toujours à en créer, par exemple à La Réunion. Il faut donc simplifier le dispositif au niveau de sa mise en oeuvre concrète, ce qui ne veut pas dire, bien entendu, que l'on revient sur des compétences territoriales.

Pour les installations non aidées, là encore nous butons sur des questions de statistiques. Cependant, le rôle des installations non aidées dans le maintien de l'emploi n'est pas douteux.

S'agissant des installations aidées, il paraît absolument indispensable d'accompagner les jeunes du point de vue bancaire. Il faut les aider à obtenir des garanties pour qu'ils puissent mobiliser des prêts bancaires auprès des établissements financiers.

La question de l'homologation de produits phytosanitaires adaptés aux particularités du climat tropical et celle de l'épandage doivent faire l'objet d'un réexamen approfondi par le Gouvernement.

Enfin, il faut voir comment les régions se saisiront demain de toutes ces questions.

Ce n'est pas à la loi de dire quelles cultures il faut développer et dans quels territoires. Il faut que les orientations de l'agriculture de demain soient définies, dans le cadre des régions, par les régions elles-mêmes. C'est sans doute là le sens fondamental de la future loi d'avenir.

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