Intervention de Christian Hutin

Séance en hémicycle du 19 novembre 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Difficultés de l'industrie sur le littoral dunkerquois

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Le littoral dunkerquois, chacun le sait, est l’une des plates-formes industrielles et énergétiques les plus importantes de notre pays et même d’Europe. Je voudrais évoquer trois cas particuliers qui touchent au redressement productif, voire au maintien de notre production industrielle.

Le premier concerne l’entreprise Val Dunes, leader européen des roulements ferroviaires, en ce moment en mesure de sauvegarde. Elle emploie près de 500 emplois dans le Nord-Pas-de-Calais, dont 179 dans le Dunkerquois. Elle a vu ses marchés s’effondrer, qu’il s’agisse du fret ou du transport de personnes, notamment parce que la SNCF ne l’a pas conservée dans ses appels d’offres. Je tire la sonnette d’alarme pour ce cas particulier. Le patriotisme économique doit jouer en la matière, d’autant plus que cette entreprise est extrêmement performante et exporte à l’étranger. Quand la SNCF peut aider une entreprise française, il me semble important qu’elle le fasse.

Le deuxième cas particulier concerne la société Aluminium Dunkerque. Il ne reste que deux entreprises de production d’aluminium en France, à Saint-Jean-de-Maurienne et à Dunkerque. M. le ministre, par son volontarisme qu’il faut saluer, a sauvé l’entreprise de Saint-Jean de Maurienne puisqu’il a trouvé une solution. Ces entreprises consomment énormément d’électricité et une bonne partie d’une « tranche » de la centrale nucléaire de Gravelines ne fournit qu’Aluminium Dunkerque, avec laquelle un contrat a été signé, dont le coût est énorme et qui parviendra à échéance en 2016. Il serait important d’y penser d’ores et déjà afin de sauvegarder les 630 emplois du Dunkerquois. Il est essentiel pour notre pays d’avoir une entreprise qui produise de l’aluminium. Je rappelle que nous n’en avons plus que deux.

J’en viens enfin à la production de biocarburants à Cappelle-la-Grande et Coudekerque-Branche. Ce sont des entreprises industrielles liées à des définitions de schémas, c’est-à-dire un pourcentage d’ajout de biocarburants dans d’autres carburants. L’ajout a été fixé à 10 %, ce qui impliquait un certain nombre d’emplois. Ces données ont tendance à diminuer, sans compter une prochaine décision européenne qui devrait fixer l’ajout à 5 %, ce qui aura des conséquences sur l’emploi et notre production de biocarburants sur le littoral, en particulier dans le Nord-Pas-de-Calais.

Je voulais ainsi appeler votre attention sur ces trois cas particuliers et exemplaires.

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