Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 26 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Négociations internationales avec l'iran

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Monsieur le député Le Borgn’, il y a quinze jours, deux d’entre vous m’avaient interrogé sur le nucléaire iranien à un moment où nous n’avions pas encore pu conclure la négociation. Pour résumer la position de la France, je vous avais dit que nous étions fermes mais pas fermés.

Aujourd’hui, vous me demandez de qualifier l’accord intérimaire qui a été conclu. Je dirais qu’il y a des avancées, mais que nous devons rester vigilants. Les avancées, que vous avez rappelées, concernent aussi bien l’engagement de l’Iran de ne pas recourir à l’arme atomique, ce qui est décisif, que les stocks à 20 %, l’enrichissement à 5 % ou le réacteur d’Arak. Tous ces éléments, largement inconnus de nos concitoyens il y a quelques semaines, sont désormais compris par chacun.

En même temps, il faut rester vigilant parce que ce n’est qu’une partie du sujet, parce qu’il reste à se mettre d’accord sur la forme définitive et parce que l’Agence internationale à l’énergie atomique doit contrôler tout cela. La vigilance doit s’exercer du côté iranien également, sur le caractère effectif de la levée partielle des sanctions.

À ce stade, je me garderai bien de prononcer un jugement définitif. Je dirai simplement que l’attitude de la France a été toujours la même : fermeté et vigilance. C’est ce qui se retrouve dans cet accord intérimaire. Nous allons continuer dans le même sens.

Ayant entendu les réactions sur tous les bancs, je crois pouvoir dire que vous êtes quasiment unanimes…

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