Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du 26 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Conférence de varsovie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Monsieur le Premier ministre, la dix-neuvième conférence internationale sur le réchauffement climatique a abouti à un flop. Après Copenhague, la plus grande réunion de chefs d’États et de gouvernement de tous les temps, puis la conférence internationale de Doha, la rencontre de Varsovie se fixait deux objectifs clairs pour limiter la hausse de la température de notre planète à deux degrés : d’abord, définir une feuille de route précise pour aboutir a un accord international général en 2015, et ensuite définir le contenu de l’enveloppe de 100 milliards d’euros pour les pays qui en ont besoin, afin de réparer les dégâts environnementaux.

On attendait de la conférence de Varsovie qu’elle débouche sur un accord sur le recensement des engagements des principaux pays de la planète. Nous n’avons pu obtenir qu’une vague remise de contributions pour début 2015, pour les pays qui le peuvent. L’échec général se profile !

Il est vital que la communauté internationale se ressaisisse. Il est indispensable que l’Union européenne, première puissance économique mondiale, se donne les moyens d’entraîner la plupart des pays de notre planète. La France, qui accueillera la conférence internationale de Paris en 2015, est face à une responsabilité historique. Saura-t-elle entraîner l’Europe pour que l’Europe entraîne le monde ?

Comme nous l’avons fait avec succès lors de la présidence française de l’Union européenne en 2008, en définissant l’objectif « trois fois vingt », nous devons continuer à donner l’exemple en prenant des engagements ambitieux pour 2030. Il s’agit notamment de l’objectif de réduction de 30 % des gaz à effet de serre.

Nous devons enfin commencer à réguler les échanges au niveau des frontières européennes. La mise en place d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe est le seul moyen d’orienter de façon vertueuse les échanges, pour faire entendre raison à ceux qui inondent nos marchés au détriment de la planète et pillent nos emplois.

Ma question est simple, monsieur le Premier ministre : avez-vous, au fond de vous, conscience des enjeux…

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