Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 26 novembre 2013 à 15h00
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Non, la revalorisation du minimum vieillesse ne suffira pas : ceux qui ont à peine plus que le minimum vieillesse, dont vous allez taxer les pensions, les considérez-vous comme des nantis, madame la ministre ? Est-on riche quand on touche le minimum contributif ?

Le 2 septembre dernier, vous déclariez pourtant, madame la ministre : « Il n’a jamais été question de mettre à contribution les plus petites retraites. Le Premier ministre l’a toujours dit et je le répète : les petites pensions seront préservées ».

Vous pouviez faire d’autres choix. Pourquoi avoir balayé d’un revers de main la proposition du groupe UDI d’alourdir la taxation des retraites chapeaux et des parachutes dorés ? Cette proposition, par trois fois étudiée en commission, n’a même pas été examinée dans cet hémicycle, comme si un coup de baguette magique l’avait fait disparaître.

Pourquoi avoir regardé avec tant de mépris notre proposition d’instaurer une règle de confiance qui aurait permis de graver dans le marbre de la loi un taux de cotisation maximal pour protéger le pouvoir d’achat et la compétitivité de nos entreprises, ainsi qu’un taux de remplacement minimal, afin que le travail de toute une vie soit reconnu, et un montant de pension de retraite minimal garantissant une retraite digne pour chaque Française et chaque Français ?

L’addition d’impôts et la multiplication des taxes ne font pas une réforme. Vous auriez dû avoir le courage de prendre des mesures fortes qui permettraient d’assurer les Français et les Françaises, en particulier les plus jeunes, de la viabilité de notre système de retraites. Ce manque de courage a un prix, que vous demandez aux générations futures de payer : ce sont 13,4 milliards de déficits que vous laissez derrière vous, ce qui fait de ce projet de loi la motion de synthèse du parti socialiste la plus chère de l’histoire.

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