Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du 29 novembre 2013 à 9h30
Loi de programmation militaire 2014-2019 — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Les débats sur les chiffres ne sont jamais clos : 1,35 % ou 1,89 %… Honnêtement, je préfère parler hors pensions. Certes, il faut bien à un moment donné intégrer l’effort consenti par le passé, mais il me semble que dans d’autres domaines, on ne procède pas comme vous le faites…

Quant à l’actualisation, cela ne me semble pas très cohérent avec l’idée même de programmation. Par ailleurs, sans vouloir rouvrir des débats que nous avons déjà eus, cela laisse entendre qu’une actualisation à la baisse est également possible. En réalité, cela fait peser un aléa sur l’ensemble du contenu du texte.

Quant aux éventuelles marges de manoeuvre supplémentaires, je tiens à dire à notre collègue de la commission des finances que dans une situation où le budget national et celui de la défense seraient stabilisés et où la croissance économique connaîtrait un fort redémarrage, à l’inverse de ce qu’il dit, le pourcentage du budget de la défense par rapport au PIB aurait mécaniquement tendance à baisser, ou du moins à se stabiliser. Si l’on voulait vraiment augmenter son poids dans le PIB dans un contexte budgétaire relativement stable, c’est-à-dire avec une tendance aux économies de dépenses, il faudrait consentir un effort colossal en faveur de la défense, bien plus avantagée que d’autres secteurs. Nous avons sur ce point une divergence marquée : s’il y avait des marges de manoeuvre supplémentaires, ce que l’on peut tous souhaiter, nous préférerions qu’elles soient affectées à d’autres secteurs d’intervention de l’État, d’autres investissements et d’autres services publics comme les transports, l’éducation et la santé.

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