Intervention de Jean-Louis Borloo

Séance en hémicycle du 10 décembre 2013 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'engagement des forces armées en république centrafricaine et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Avons-nous raison contre tout le monde ? Ou sommes-nous dans l’incapacité totale de persuader quiconque ?

En 2008, monsieur le Premier ministre, nous étions dans la même situation au sujet du Tchad. Le Président de la République de l’époque avait pris le problème à bras-le-corps. Hervé Morin, ministre de la défense, a fait le tour des capitales européennes pour bâtir l’Eufor Tchad-RCA avec douze contingents européens pour intervenir au Tchad. Cela, ça s’appelle une mobilisation internationale.

Vraiment, l’absence de capacité à mobiliser nos partenaires est extrêmement troublante.

La deuxième interrogation concerne le coût des opérations extérieures. Il faut en parler aux Français : ce n’est pas déshonorant en période de crise. Les OPEX représentent cette année à peu près un milliard. Nous avions soutenu l’opération au Mali, même si nous étions préoccupés par votre emballement pour la Syrie, mais un Conseil européen va se tenir au mois de décembre. Il faut, monsieur le Premier ministre, que la France obtienne au minimum la création d’un fonds européen d’opérations extérieures pour des pays qui n’engagent pas d’hommes – par tradition, parce qu’on ne les a pas mobilisés –, mais qui accepteraient de contribuer ainsi.

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