Intervention de Jacques Lamblin

Séance en hémicycle du 8 janvier 2014 à 15h00
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

La discussion générale est bien sûr l’occasion pour chacun d’affirmer ses positions. Vous connaissez celles de mon groupe : je n’y reviens pas. La biodiversité et, au-delà, l’environnement et le développement économique durable sont le fil conducteur de votre texte. Vous voulez préserver ces valeurs, c’est sûr. Y parviendrez-vous ? Je vous le souhaite, mais n’en suis pas sûr. Pourquoi ? Quarante ans d’observation des agriculteurs, de l’évolution de l’agriculture et de l’évolution de l’espace rural français, plus particulièrement sur les territoires de type open field des marches de l’Est, m’amènent à un constat. Quelques règlements discrets, ratant leur cible, transforment plus sûrement les paysages et les pratiques que les lois intentionnelles telles que celle que nous examinons. Par exemple, les primes à l’hectare d’avant les DPU ont vu des espaces naturels fragiles transformés en quelques mois en médiocres champs de céréales – médiocres mais primés.

Un autre exemple, plus récent, puisque nous vous le devons : dans le cadre de la réforme de la PAC, fidèle à l’esprit général de votre loi et parallèlement à elle, vous avez voulu supprimer pour chaque ferme les 52 premiers hectares exploités. On voit l’idée : soutenir le petit davantage que le gros. Ce faisant, aviez-vous prévu que, dans les zones intermédiaires comme la Lorraine, vous favoriseriez surtout une autre cible – les doubles actifs –…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion