Intervention de Jacques Lamblin

Séance en hémicycle du 8 janvier 2014 à 15h00
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

C’est un vétérinaire rural qui vous le dit, le dernier de cette assemblée ! Aviez-vous voulu cela ? Non, bien sûr. C’est pourtant ce qui risque d’arriver, en Lorraine tout au moins. Dans ce contexte sombre, votre texte s’intéresse à des sujets importants – pour vous en tout cas –, mais il délaisse ceux qui auraient consolidé l’agriculture qui assure l’essentiel de la production, c’est-à-dire l’agriculture à laquelle on doit une alimentation bon marché et de qualité, celle à laquelle on doit le développement d’une filière agroalimentaire puissante.

Votre texte est, en fait, déséquilibré. Il aurait fallu – et nous pourrons sans doute y parvenir en deuxième lecture – s’intéresser davantage dans cette loi à la stabilité des revenus, donc des prix, et au partage des plus-values le long de la filière ; bref, nous organiser pour que nos agriculteurs bénéficient d’une meilleure visibilité à moyen terme, car l’agriculture exige de plus en plus d’investissements et de capitaux. Elle ne peut, au gré des cours, modifier ses axes de production, La première garantie de sa prospérité et de son efficacité est la stabilité. Nos paysans sont attachés à leur terre, travailleurs, entrepreneurs, résilients, opiniâtres, progressistes, compétents, mais ils sont, comme nous tous, soumis aux règles élémentaires de l’économie. Il aurait fallu garantir davantage leur parcours que vous ne le faites dans votre loi.

Permettez-moi une ultime incidente – il ne s’agit pas de Rambouillet, mais je suis également concerné.

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