Mes chers collègues de droite, vous réclamez aujourd’hui au Premier ministre, dans une tribune parue dans un grand quotidien, des « décisions courageuses attendues par le monde agricole ». Hier soir et aujourd’hui, cinq heures durant, je vous ai entendus égrener les difficultés auxquelles fait face l’agriculture française : l’accès au foncier, les contraintes administratives, les relations avec la distribution, la réforme inachevée de la contractualisation, les charges pour les employeurs agricoles, la traçabilité et l’étiquetage – et j’en passe.
Plus le débat avançait, plus je me demandais ce que vous étiez en train de faire, si ce n’est le procès de la politique que vous aviez vous-mêmes menée durant dix ans !