Intervention de Gwendal Rouillard

Séance en hémicycle du 22 janvier 2014 à 21h30
Ratification de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGwendal Rouillard :

S’agissant du choix entre la République de la diversité ou la République de l’uniformité, je me permets à cette heure de vous faire part de deux considérations.

La première est une phrase tirée du livre de Mona Ozouf, la Composition française. Permettez-moi d’en citer un passage : « Je ne crois ni les universalistes, parce que notre vie est tissée d’appartenances, ni les communautaristes parce qu’elle ne s’y résume pas. Après tout, c’est l’individu qui tient la plume et se fait narrateur de sa vie… Cette plume qui dessine l’identité, sans jamais céder à l’identitaire ». Voilà un premier élément de réflexion.

J’espère que nos collègues de l’opposition méditeront sur le deuxième élément de réflexion que je vais vous livrer maintenant.

J’ai eu le plaisir de vivre, le 9 mai 2009, la finale de la Coupe de France au Stade de France, Rennes-Guingamp. Il y avait là 80 000 Bretons, et 80 000 drapeaux bretons. Rendez-vous compte ! Quel moment d’émotion ! Un début de soirée avec 80 000 Bretons qui chantent La Marseillaise ! Une fin de soirée avec 80 000 Bretons qui chantent le Bro gozh ma zadoù, l’hymne breton chanté par Alan Stivell ! Beau moment d’émotion !

Nous nous sommes alors posé la question de savoir pourquoi le Président Sarkozy, à l’époque, avait tant hésité à participer à cette finale de la Coupe de France. Je vous invite à méditer cela : la République de la diversité, c’est la capacité à construire des identités complémentaires, tranquilles et fortes. La République, pour nous, c’est cela, c’est la diversité !

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