Intervention de Isabelle Le Callennec

Séance en hémicycle du 5 février 2014 à 15h00
Formation professionnelle — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Vous pensez y remédier en mettant en place une nouvelle gouvernance, au niveau national comme au niveau régional. Là encore, tout n’est pas très clair. On sent bien que vous souhaitez désigner la région comme pilote de la formation professionnelle, mais pas tout à fait quand même, car il faut bien que l’État reste aussi maître du jeu. Vous évoquez donc un quatuor : la région, alors que nous n’avons toujours pas examiné le texte sur l’acte II de la décentralisation, l’État, avec toute l’imprécision que revêt ce terme, les organisations patronales, et les syndicats de salariés. Mais vous reconnaissez aussi qu’il en manque, et vous ne savez pas comment régler le problème de la participation de l’UNAPL, de l’économie sociale et solidaire, des organisations agricoles, qui représentent tout de même 4 millions de personnes.

Une chose est certaine : plus les partenaires sociaux, mais aussi les chambres consulaires, Pôle emploi et ses partenaires naturels, seront associés à l’analyse des besoins en formation au plus près des territoires, meilleure sera la sécurisation des parcours des salariés et plus grande sera la probabilité d’un retour à l’emploi de ceux qui en sont privés. Avec un maître mot : la réactivité.

Avant de conclure, permettez-moi de m’arrêter un instant sur l’apprentissage, dont vous savez qu’il me tient à coeur, tout simplement parce qu’il a prouvé son efficacité. Ce sont en effet huit apprentis sur dix qui s’insèrent dans la vie professionnelle à l’issue de leur apprentissage. Votre texte ne lui consacre que quatre petits articles, dont certains nous inquiètent, d’ailleurs, et ils n’inquiètent pas que nous. Le Gouvernement déclare faire de l’apprentissage une priorité en se fixant comme objectif 500 000 apprentis en 2017. Bien. Or c’est ce même gouvernement qui a supprimé l’indemnité compensatrice forfaitaire pour les entreprises de plus de dix salariés et divisé par deux le crédit d’impôt apprentissage dans le projet de loi de finances pour 2014.

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