Intervention de Jacques Krabal

Réunion du 4 février 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Monsieur Hulot, j'ai apprécié votre discours sur la nécessité d'une mobilisation beaucoup plus forte pour sauver la planète. Pour autant, votre discours me semble très pessimiste, car vous n'insistez pas suffisamment sur le lien entre écologie et progrès social – pour la santé, le développement durable, la justice sociale. Pour ma part, je considère que l'écologie ne doit pas être impopulaire, qu'elle ne doit pas créer des peurs, comme c'est le cas aujourd'hui. Je m'attendais donc à un discours beaucoup plus offensif.

J'ai lu votre interview dans le journal Le Monde. Oui, vous avez raison : les élus, les États veulent lutter contre le chômage, ce qui est tout à fait légitime, mais si nous poursuivons dans la voie du développement actuel, nous n'atteindrons pas les résultats escomptés en matière de créations d'emplois et nous subirons les catastrophes que vous annoncez. Vous parlez d'un changement de paradigme : j'aurais aimé vous entendre sur la définition d'un modèle, en particulier sur la transition écologique et énergétique qui constitue un des moyens d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

J'aimerais également vous entendre sur la position de la Commission européenne, sur le nucléaire et les gaz de schiste.

Dans le cadre du débat passionnant et complexe entre économistes sur la méthode à adopter pour inciter au développement des énergies propres et limiter les émissions de gaz à effet de serre, nous tâtonnons entre carotte et bâton. Que pouvez-vous nous dire au sujet des droits à polluer ? Faut-il chercher à améliorer à court terme le marché des droits à polluer, faut-il taxer les émissions, ou encore maintenir un mix énergétique ?

Dans le cadre de votre think tank, vous introduisez la notion de démocratie écologique, en partant du constat que le système actuel est incapable de prendre en charge les enjeux du long terme et qu'une réforme de nos institutions est incontournable. Permettez-moi de vous faire remarquer que le temps démocratique est celui d'un mandat et que nous autres, responsables politiques, élus, posons des actes qui vont bien au-delà. Pouvez-vous développer davantage votre argument dont la logique ne me paraît pas évidente ?

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