Intervention de Victorin Lurel

Réunion du 19 février 2014 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Victorin Lurel, ministre des Outre-mer :

Vous avez évoqué les perspectives pour les Outre-mer. Faute d'être anticipée, la modernisation risque d'aboutir à des pertes d'emplois. Dans ce contexte, les acteurs professionnels et les élus doivent être étroitement associés à l'action gouvernementale, dont je vous ai présenté les grandes lignes.

Je le rappelle : nous avons commandé une étude et des groupes de travail devraient être opérationnels avant la fin du mois juin. Afin de mettre au point une stratégie d'ensemble pour la filière et arrêter un plan d'action et de modernisation, plusieurs axes ont été retenus : le soutien à la production de canne, la défense du foncier affecté à la canne, l'aide aux filières de diversification et à la valorisation des coproduits. À cet égard, la canne est un produit miraculeux ! Les débouchés potentiels sont en effet nombreux : bioplastique, cosmétique, biocarburant, médicaments. Dans ce dernier domaine, je pense au policosanol de canne à sucre, fabriqué à Cuba et indiqué contre le cholestérol. Parmi les autres coproduits, citons l'alcool, produit grâce à la mélasse, comme la levure, les micronutriments, les engrais biologiques, les composés pour les animaux. Je pourrai encore vous parler des panneaux agglomérés, de la production d'énergie. Vous le voyez : la canne à sucre a un grand avenir ! Dans un contexte de concurrence potentielle, les progrès technologiques devront permettre de mieux valoriser la production cannière. Il existe même des possibilités dans le secteur chimique, avec le furfural pour la fabrication de résine, de plastique, d'herbicide, d'acide, etc. Nous allons étudier toutes ces perspectives prometteuses, sur la base du rapport que nous attendons des professionnels. Ces derniers sont d'ailleurs optimistes, puisque les grands groupes comme Tereos et Cofepp ont d'ores et déjà investi massivement à La Réunion et à la Guadeloupe.

Concernant la loi sur la biodiversité, nous devrons tous être vigilants. La Réunion a déjà des perspectives grâce à l'ananas Victoria, ou encore aux déchets de mangues pour lesquels les antioxydants représentent un marché de plus d'un milliard d'euros. Oui, l'innovation peut offrir un nouvel avenir à nos territoires grâce à la canne à sucre.

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