Intervention de Serge Janquin

Réunion du 5 février 2014 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Janquin :

Le seul résultat tangible des négociations de Genève 2 est qu'elles se sont tenues. Elles ont été davantage un affrontement qu'une conférence, du fait des provocations du chef de la diplomatie syrienne. Quant à la guerre, elle s'est encore intensifiée et a atteint un degré supérieur dans la barbarie. De plus, nous assistons maintenant à une « guerre dans la guerre » dans le camp des opposants.

Le rôle de la Russie est plus que jamais en cause. Mais affronter la Russie sans chercher à comprendre ses motivations profondes n'est pas la bonne manière de s'y prendre. La France a été aux avant-postes sur le dossier syrien. Puis, la Russie a pris le relais sur la question des armes chimiques. Du fait de sa position, elle a aujourd'hui en quelque sorte le devoir d'inventer une solution de sortie de crise en Syrie. Nous devons l'accompagner dans cette démarche.

Vous avez évoqué le jeu à somme nulle auquel nous a habitués la diplomatie russe. Mais la Russie ne semble pas avoir compris le danger que pouvait représenter pour elle la constitution d'un arc chiite comprenant l'Iran, l'Irak, la Syrie et le Hezbollah au Liban. Nous devrions y réfléchir avec elle. La diplomatie américaine a souvent projeté la France en avant, pour mieux l'abandonner au dernier moment. Peut-être aurions-nous intérêt à travailler davantage avec la diplomatie russe, certes plus rugueuse, mais peut-être plus fiable.

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