Intervention de Jacques-Christophe Blouzard

Réunion du 9 avril 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Jacques-Christophe Blouzard, cofondateur et président de Wonderbox :

Je voudrais présenter la vision, nécessairement partielle, d'un petit entrepreneur. Il me semble que deux systèmes coexistent actuellement. D'une part, un système que je qualifierai d'institutionnel et qui regroupe les collectivités territoriales, les CRT, les CDT et les organismes visant à la promotion de la France à l'étranger, et d'autre part la sphère privée. L'une des questions essentielles et prioritaires est de conduire ces deux mondes à échanger afin de créer des synergies. En l'état, je me demande parfois ce que fait Atout France.

Ma réaction s'agissant des moteurs de recherche est simple. Il n'y a pas de fatalité en ce domaine, sauf si l'on ne réagit pas.

S'agissant de la question sur le pourcentage de personnes qui achètent les boîtes mais ne les consomment pas, il représente environ 10 % des ventes, mais il est proche des réservations classiques. A cet égard, mon message est simple, une entreprise doit dégager un profit pour survivre et pouvoir investir. Or, quand Uber peut lever 100 millions d'euros pour des projets futurs, il est quasi impossible en France de lever plus de 10 millions d'euros. Il faut créer un écosystème favorable. Il faut que les entreprises basées en France puissent pouvoir être en concurrence sur un pied d'égalité avec les entreprises étrangères. La principale entreprise concurrente de celle que je dirige est irlandaise. Elle ne paie que 8 % d'impôts quand mon entreprise en paie 30 %. C'est autant d'argent qui peut-être réinvesti pour développer de nouveaux projets, porteurs de croissance et d'emploi.

L'un de nos principaux projets est le développement d'une plateforme pour la commercialisation de nos offres, au lieu de coffrets physiques comme actuellement. Nous effectuons d'ailleurs déjà 15 % de nos ventes sur Internet.

L'un des secteurs appelés à connaitre la croissance la plus importante est certainement celui des activités – soins, spa, parapente, etc. Or, dans ce domaine, la France dispose d'une richesse colossale. À titre d'exemple, il n'existait qu'une quinzaine de spas à Paris au début des années 2000, on en dénombre près de 1 000 aujourd'hui. Pourtant, nous sommes obligés de développer nos projets seuls car trop peu de banques en France acceptent de prêter pour des activités considérées comme risquées.

Nous sommes par ailleurs très volontaires pour développer des partenariats avec les CRT et les CDT.

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