Intervention de Thomas Thévenoud

Réunion du 22 janvier 2014 à 11h30
Mission d'information sur l'écotaxe poids lourds

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Thévenoud :

M. Savary a parlé de la France comme d'un « pays carrefour ». Je vous parlerai quant à moi d'un « département carrefour », la Saône-et-Loire, qui est sillonné par plusieurs autoroutes et par la route Centre-Europe-Atlantique (RCEA), une des plus dangereuses du pays, qui traverse toute la France d'Est en Ouest et où circulent des poids lourds de toute l'Europe. Cette route est doublée par la voie ferrée Centre-Europe-Atlantique (VFCEA), qui attend désespérément des investissements et des travaux d'électrification entre Nevers et Chagny, dernier tronçon manquant qui permettrait de relier le port de Nantes avec les infrastructures ferroviaires d'Allemagne. Donc, oui, nous avons besoin d'une taxe sur les poids lourds !

Nos amis parlementaires bretons voient une injustice dans la péninsularité de la Bretagne, mais il y a aussi une injustice dans le fait que certains départements sont traversés par des poids lourds étrangers qui ne contribuent jamais à l'entretien des infrastructures routières. D'où l'importance de l'écotaxe pour ces départements en général, et pour le mien en particulier. En Saône-et-Loire, cette taxe devait rapporter 2,5 millions d'euros, soit un peu moins de 10 % du budget d'investissement routier. Je rappelle que le département a récupéré la RN 6 qui double l'autoroute – ce n'est pas rien !

Monsieur le président, vous aviez proposé à l'État que 9 000 km de routes départementales soient éligibles à l'écotaxe. Sur quels critères ? Autrement dit, pourrions-nous, dans le cadre de cette mission d'information, reprendre ces critères et relancer l'idée d'une assiette plus large pour rendre cette taxe plus acceptable ?

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