Intervention de Paul Giacobbi

Séance en hémicycle du 29 avril 2014 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité 2014-2017 débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Monsieur le Premier ministre, il m’a été confié la tâche bien ardue d’expliquer la position, les positions nuancées, devrais-je dire, du groupe RRDP sur le pacte, à moins que cela ne soit le programme ou le plan de stabilité. Avant de tenter cette synthèse pas tout à fait impossible mais néanmoins positive, je dois vous dire que ces positions ne procèdent ni du calcul ni de la posture, mais de la solution d’une équation dans laquelle entrent la loyauté que nous devons au Gouvernement, ce qui nous remonte du peuple qui nous a élus et tout ce que nous essayons de retenir des contradictions infinies des théories et des expériences économiques dans un contexte mondial de crise toujours recommencée.

Cependant, avant même de poser cette équation, nous devons à l’honnêteté de dire que l’axiome ou le postulat européen s’impose à nous : la France ne peut faire autrement pour respecter ses engagements européens que de présenter un plan d’économies.

Retrouver les 3 % puis l’équilibre de nos comptes publics est une obligation même si le Gouvernement a pu une dernière fois en différer un peu le délai. Atteindre cet équilibre par l’impôt supplémentaire est totalement exclu lorsque l’on est titulaire du championnat du monde des taxes et la France est donc contrainte à l’économie budgétaire et comptable.

M. de La Palisse dirait que nous ne serions pas obligés de faire aujourd’hui de telles économies si elles avaient été faites auparavant : ce n’est pas un point de vue partisan puisqu’au jeu de la dépense publique, chacun, de gauche à droite et de droite à gauche, porte sa part de responsabilité. Il est par ailleurs vain de rechercher une justification théorique ou expérimentale à ce qui nous est demandé au titre du dogme eurocratique. La théorie économique, vous le savez, est partagée.

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