Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 6 novembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Stéphane le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt :

Vous avez posé, monsieur le député, de nombreuses questions qui tournent autour de la montagne.

Dans les négociations sur la réforme de la politique agricole, je vous l'ai dit hier soir, tout ce qui concerne la montagne sera pris en compte.

Je rappelle que le couplage des aides, qui touche directement toutes ces productions, avait donné lieu à une bataille contre la logique du découplage total, et c'est parce qu'il y a encore un couplage que nous aurons des mesures spécifiques pour la montagne.

Pour les prairies permanentes, on devra prendre en compte aussi les espaces pastoraux, qui devront être intégrés, même si ce n'est bien sûr pas au même niveau, pour l'aide à l'hectare. Il y aura des mesures spécifiques.

La compensation de handicap est maintenue à 248 millions d'euros dans le budget. L'objectif majeur, l'intérêt même d'une politique publique en agriculture, c'est d'abord de prendre en compte les handicaps naturels et de les compenser pour que l'agriculture reste présente dans l'ensemble du territoire. Sur cette question, vous savez avec quelle détermination je poursuis les objectifs que j'ai fixés.

Sur l'installation, je ne vais pas reprendre tout ce que j'ai indiqué. La pédagogie est une vertu qui consiste à répéter encore ce qu'on a déjà dit plusieurs fois, et je sens que, ce matin, je vais faire beaucoup de pédagogie. Vous connaissez ma priorité, qui sera de cibler le plus possible l'élevage, et je salue les jeunes qui veulent s'engager dans cette voie. Voir des jeunes passionnés par ce métier d'éleveur comme j'en ai vu au Sommet de l'élevage, c'est un encouragement énorme à préparer l'avenir. C'est à eux aussi que nous devrons nous adresser de manière directe.

Vous avez parlé du loup. Il y a un plan en discussion, et je ne vais pas rappeler les propos d'un grand philosophe qui avait évoqué la présence du loup partout. Nous devrons tenir compte de l'équilibre nécessaire entre le pastoralisme, qui est un élevage spécifique, et la présence de ce prédateur. Nous ne pouvons pas remettre en cause la convention de Berne – je l'ai dit en Corse il y a peu – mais nous devons trouver des solutions pour un juste équilibre.

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