Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 6 novembre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Compétitivité

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Nous le faisons là où nous perdons des savoir-faire industriels : Petroplus comme Florange, nous nous battons pour aller chercher des repreneurs. C'est une lutte d'ampleur et de nécessité nationale. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)

Il faut faire encore plus, car le rapport de Louis Gallois, qui devrait être lu dans toutes les chaumières de France, emploie les mots qu'il faut : « côte d'alerte », « atteinte », « décrochage industriel », « situation d'urgence », « drame industriel », « climat de méfiance ». C'est finalement la peinture des dix années qui viennent de s'écouler de laisser-faire et de ne rien faire en matière industrielle – il y a des responsables à cela. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)

Maintenant, il faut prendre le taureau par les cornes. Dans la mondialisation déloyale que le Président de la République vient de condamner à Vientiane au Laos, nous n'avons pas l'intention de nous laisser faire et de ne pas nous organiser. Nous n'avons pas vocation à toujours encaisser les buts pour n'en jamais mettre dans le camp de l'économie, de la croissance et de l'emploi. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Alors, oui, les propositions issues du rapport Gallois présentées par M. le Premier ministre, sous son arbitrage et autorité, sont courageuses et difficiles. Elles apportent de l'oxygène aux entreprises, surtout, elles impliquent des contreparties. Nous défendons, c'est vrai, le donnant-donnant. L'argent que la nation met dans les entreprises, nous voulons le connaître et vérifier son usage. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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