Intervention de Sébastien Pietrasanta

Séance en hémicycle du 6 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Sécurité sécurité civile

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des lois, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, je souhaite, à l'occasion de ce débat budgétaire, saluer toutes les forces de l'ordre, police et gendarmerie, qui, jour après jour, oeuvrent sur l'ensemble de notre territoire pour la sécurité de nos concitoyens.

Durant ces dix dernières années, nos policiers et nos gendarmes ont dû assumer des missions de plus en plus nombreuses, de plus en plus difficiles avec de moins en moins de moyens. On leur a demandé toujours plus alors qu'ils étaient de moins en moins nombreux. De l'instrumentalisation de faits divers à la politique du chiffre, la droite a beaucoup parlé durant la décennie écoulée, tout en supprimant 10 700 fonctionnaires de police et de gendarmerie et en provoquant ainsi de véritables saignées dans nos commissariats et nos casernes de gendarmerie. Elle a beaucoup gesticulé tout en démotivant ces fonctionnaires au service de l'État. Eh oui, mes chers collègues, la sécurité était un mot galvaudé sans traduction budgétaire, sans objectifs et sans moyens !

Le budget que vous nous présentez, monsieur le ministre, est un budget de rupture : rupture avec la politique du chiffre, rupture avec la baisse constante des effectifs, rupture avec les effets d'annonce.

Le nouveau gouvernement a su enfin entendre les forces de l'ordre et, surtout, tous ces habitants de nos villes et de nos campagnes qui souffrent des actes de délinquance et de la criminalité. Les députés socialistes se réjouissent de ce budget car il était urgent de faire de la sécurité une priorité, ce qu'elle n'était plus.

Ce budget de rupture que vous nous présentez, monsieur le ministre, a été bien accueilli par l'ensemble des syndicats de police et de gendarmerie. Comme nous, ils espéraient la fin de la funeste révision générale des politiques publiques, qui les plaçait dans l'impossibilité de remplir leur mission. La RGPP a rendu impossible pour les forces de l'ordre d'assumer leurs fonctions régaliennes partout sur notre territoire.

Je le disais : 10 700 fonctionnaires de police et de gendarmerie ont été sacrifiés depuis 2008, et 3 000 devaient encore l'être en 2013. Il était donc impératif de stopper cette véritable hémorragie si nous voulions que le service public de la sécurité intérieure soit assuré sur l'ensemble du territoire,

Vous rappeliez récemment, monsieur le ministre, que rien ne remplace la présence humaine. Ce budget en est la preuve. Le renforcement des effectifs sur le terrain est le point fort de ce budget. Il rompt avec la logique comptable de la droite en remplaçant chaque départ en retraite – 2 144 dans la police et 3 269 dans la gendarmerie –, ce à quoi vous ajoutez la création nette de 480 emplois dont 255 dans la police et 192 dans la gendarmerie. Ce sont donc près de 6 000 recrutements qui sont annoncés pour 2013.

Ils vont permettre un nouveau redéploiement des forces de l'ordre. La proximité est nécessaire pour renouer sur le terrain un lien de confiance avec les habitants. Parallèlement, des femmes et des hommes, parmi les plus aguerris, volontaires parmi celles et ceux qui connaissent le mieux le terrain, seront prioritairement affectés dans les zones de sécurité prioritaire que vous avez créées.

C'est le moyen le plus pertinent de relever les défis lancés à notre pays par les trafiquants en tous genres, notamment de stupéfiants et d'armes, qui imposent une loi qui n'est pas celle de la République et qui sont source de violence extrême.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion